Comment deux parents écossais ont contribué à l’abolition des punitions corporelles dans les écoles du Royaume-Uni
Dans l’Ecosse des années 1970, Grace Campbell, alors mère de deux jeunes garçons, a demandé aux enseignants de l’école fréquentée par ses enfants de lui garantir que ces derniers ne recevraient pas de punitions corporelles (c’est-à-dire physique) bien que celles-ci soient considérées comme une méthode disciplinaire. C’est au moment où l’école a refusé de lui apporter cette garantie que Mme Campbell a entamé une procédure juridique de huit longues années afin que de telles pratiques soient bannies des écoles du Royaume-Uni. Au préalable, son affaire a dû être examinée à chaque niveau du système juridique britannique. Le rejet de sa requête par la plus haute juridiction, la Chambre des Lords, lui permit de porter son affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg, où les arguments juridiques présentés par Mme Campbell et son mari ont été acceptés, obligeant ainsi le gouvernement du Royaume-Uni à modifier sa législation pour mettre un terme effectif aux punitions corporelles dans toutes les écoles publiques du pays.
Ce document exceptionnel retrace l’histoire de deux parents qui ont lutté avec ténacité pour défendre leur conviction selon laquelle battre des enfants en milieu scolaire est moralement inacceptable. Ce document comprend une interview de l’un des fils, aujourd’hui avocat défenseur des droits humains. Il y explique que des personnes parmi la population locale ne partageaient pas leur point de vue et s’en sont donc pris à sa famille. Des interviews avec plusieurs experts spécialistes de la protection des enfants viennent enrichir le film en montrant que cette affaire décisive a propagé dans toute l’Europe un mouvement pour élargir les droits de l’enfant au-delà de la problématique consistant à savoir si la violence en milieu scolaire est une méthode disciplinaire adéquate.