Ingérence injustifiée dans le travail des journalistes
Cette enquête a été réalisée à la demande du Conseil de l’Europe entre avril et juillet 2016 via un questionnaire anonyme en ligne, envoyé pour l’essentiel à des journalistes appartenant à cinq grandes organisations de journalistes et de lutte pour la liberté d’expression. Il a pour but d’alimenter, avec des données factuelles, le débat sur les réponses à apporter aux menaces qui pèsent sur la liberté de la presse et dont le nombre a sensiblement augmenté ces dernières années en Europe.
Près d’un tiers des personnes ayant répondu (31%) ont été victimes d’agressions physiques au cours des trois années précédentes. L’ingérence la plus courante, signalée par 69% des journalistes, était la violence psychologique, qui peut prendre la forme d’humiliations, d’intimidations, de menaces, de calomnies et de campagnes de dénigrement. La deuxième forme la plus fréquente, signalée par 53% des personnes interrogées, était l’intimidation par internet essentiellement sous la forme d’accusations de parti-pris, d’attaques personnelles et de campagnes de diffamation. Les intimidations provenant de groupes d’intérêts étaient la troisième forme d’ingérence mentionnée (50%), suivies par les menaces physiques (46%), l’intimidation par des groupes politiques (43%), la surveillance ciblée (39%) et les intimidations policières (35%).